Pourquoi FOJNICA ?
Nous nous sommes rendus pour la première fois le 2 janvier 1993 dans cet hôpital psychiatrique qui était complètement isolé sur la ligne de front sous les bombardements. Nous leur avons distribué un stock de nourriture et de vêtements. Par la suite, les pensionnaires ont été déplacés et mis à l'abri avec l'aide d'autres ONG.
Nous avons repris contact en 1999, car ils ne recevaient plus d'aide, et nous leur avons fourni régulièrement des médicaments, des couches pour incontinents, et des fauteuils roulants.
Livraison de fauteuils roulants

La visite des chambres et des ateliers de rééducation de cet établissement est toujours aussi émouvante. Ce centre qui reçoit les handicapés physiques et moteurs de toute l'ex-Yougoslavie (environ 150 enfants et 250 adultes), a de grosses difficultés financières à assumer les soins pour de si lourdes pathologies malgré le dévouement du personnel soignant (130 personnes).
Nous avons du interrompre notre aide, quand les Ministères bosniaques nous ont signifié en 2002 que la Bosnie n'avait plus besoin de nos médicaments…
Aussi, avons - nous décidé cette année de reprendre notre aide sous une autre forme, en achetant sur place les denrées dont ils ont le plus besoin.
Notre mission se termine en Bosnie par la livraison d’un camion de nourriture et de pampers au Centre d’handicapés de Fojnica que nous visitons chaque année. Sa situation financière est toujours aussi mauvaise, et les grosses ONG qui les aidaient pendant la guerre ne viennent plus, alors que leur budget reste insuffisant. Ils ont évidemment besoin d’aide mais la taille de notre association n’est pas en rapport avec l’importance de cette structure et notre aide ne peut être que ponctuelle, notre priorité étant le financement de nos programmes Croatie et Afghanistan et nous n’avons plus l’autorisation de leur porter médicaments et matériel. Sheena a personnellement fait appel à de grosses ONG comme “Handicap International” sans succès. Si vous avez quelques minutes à consacrer à ce problème, écrivez nombreux à cet organisme pour les décider à agir. La visite de ce centre est très émouvante, et les manifestations de joie et les applaudissements à l’arrivée du camion dans la cour étaient aussi très touchants, mais nous ressentions une pointe de frustration de ne pouvoir faire mieux.
